25.5.17

Kung Fu

 
 

Toujours en quête des origines de mon intérêt pour l’Asie, j’avais envie de revoir une série qui m'avait fortement impressionnée par son esprit : Kung Fu, avec David Carradine dans le rôle de l’anti-héros Kwai Chang Caine. Je me demandais si elle allait toujours me paraître aussi géniale, et j’avais un peu peur que la réalité ne se révèle très éloignée de mon souvenir enchanté.
 
J’avais presque tout oublié et je l’ai redécouverte aussi efficace, fraîche et fabuleuse qu’au premier jour. Bien sûr, côté maquillage et décors, cela laisse parfois un peu à désirer, mais qu’importe, puisque le reste tient la route. Œuvre intemporelle, elle véhicule les principes de base du bouddhisme - tolérance, respect d’autrui, contrôle de soi, non-violence…. Autant de qualités auxquelles notre société semble avoir définitivement renoncé, ce qui nous en rend d’autant plus nostalgiques.

Ce formidable road movie nous fait sillonner l’Amérique de la fin du XIXe siècles. Caine voyage et sa route croise celle de tout un tas de personnages, notables, marginaux et petites gens. Leurs portraits forment une galerie complète des vices et des vertus de l’humanité, et surtout de sa stupidité. Ces êtres luttent, espèrent, désespèrent, se heurtent, se blessent, s'aiment, se haïssent, et Caine est à la fois le témoin silencieux et le révélateur. À travers lui, ils finissent par prendre conscience qu'il y a mieux et plus en l'être humain que ce qu'ils y mettaient, qu’il faut toujours considérer tous les aspects d’un problème et qu’il n’y a pas forcément de bonne solution ou de bonne réponse.

Cette série était un véritable cadeau. Elle montrait que si la voie de la sagesse et de la mesure est la plus difficile, et celle qui demande le plus de courage et de force morale, c'est sans nulle doute la plus belle et la plus glorieuse, et celle qui apporte le plus à celui qui l’emprunte.


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