25.6.16

D'Île en île - Mes livres de l'été

 
"Un livre est une fenêtre par laquelle on s'évade" a écrit Julien Green. Cet été le livre sera l'île sur laquelle j'irai me retirer. Un périple en dix escales:
 
Edy-Legrand, Macao et Cosmage ou l'Expérience du bonheur, roman graphique de 1919. Le style est magnifique.
Unis par un amour intense, Macao et Cosmage vivaient heureux sur leur île déserte. Quand un jour, la Civilisation vint à leur rencontre…"
Dash Shaw, New School, 2013. Roman graphique également.
Deux frères sur une île mystérieuse.

Michel Tournier, Vendredi ou les limbes du Pacifique
"Crusoé, lui-dit-il, écoutez-moi bien : gardez-vous de la pureté. C'est le vitriol de l'âme."
Robert Merle, L'Île
"Purcell prêta l'oreille. Bien qu'une île fût proche, il n'entendit pas de cris d'oiseaux."
Romain Gary, La Tête coupable
"Foutez-moi la paix, Tchong Fat, gronda-t-il. Il y a déjà un bout de temps que je gagne ma vie en donnant aux populations du tiers monde une image édifiante de la décadence de l'Occident."
Marivaux, L'Île des esclaves
"IPHICRATE. – Que deviendrons-nous dans cette île ? ARLEQUIN. – Nous deviendrons maigres, étiques, et puis morts de faim ; voilà mon sentiment et notre histoire."
Segalen, Les Immémoriaux (ou comment en une vingtaine d'année, l'homme dit "civilisé" détruisit la culture Maori)
"… Voici la terre Tahiti. Mais où sont les hommes qui la peuplent ?"

Segalen, Hommage à Gauguin, Gauguin dans son dernier décorJournal des Îles.
Gauguin, lien entre deux cultures...
Robert Margerit, L'Île des perroquets.
"La mer en lavant nos soucis, et notre vie qui nous faisait des âmes féroces et naïves, laissait place en nous à des songes indéfiniment ranimés."
Herman Melville, Les Iles enchantées.
"Prenez vingt-cinq tas de cendre dispersées ça et là sur un terrain vague de banlieue ; faites un effort d'imgination pour donner à certains la majesté des montagnes et voir dans le terrain une étendue marine : vous aurez alors une idée juste de l'aspect général des Encantadas ou Îles enchantées."

Mais avant de partir en mer, je vais visiter un dernier jardin :
Jacques Abeille, Les Jardins statuaires
"Je vis de grands champs d'hiver couverts d'oiseaux morts. Leurs ailes raidies traçaient à l'infini d'indéchiffrables sillons. Ce fut la nuit."
Celui-là, j'ai vraiment hâte de le lire. Peut-être à tort, mais ce titre de "jardins statuaires" m'évoque ces œuvres énigmatiques, inclassables et fascinantes que sont Le Songe de Poliphile de Francesco Colonna et Le Jardin des Supplices d'Octave Mirbeau...

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