3.6.13

Hideo Gosha

 
Avec Hideo Gosha, attendez vous à prendre une bonne claque.
C'est apparemment l'effet habituel produit par ses films, puisque ça me l'a fait et que Robin Gatto relate une expérience similaire dans un entretien intitulé "Autour d'Hideo Gosha" publié par le site Asia Film (ici).
 
Ils sont quelques-uns, les réalisateurs japonais à nous avoir  collé de mégas pains, à nous, public occidental, mais la différence avec Hideo Gosha, c'est qu'on ne s'y attend pas du tout, parce que personne ne parle jamais de lui et que quand il est mentionné, il est généralement présenté comme un cinéaste mineur. Du coup, lorsqu'on regarde ses films et qu'on découvre des productions à la fois percutantes et somptueuses - quasi hollywoodiennes, pour certaines - on est abasourdi. Elle est là la grande claque. On attendait de gentils petits films, et on se retrouve devant des monuments.
 
Heureusement, les éditeurs de vidéos, eux, ne s'y sont pas trompés et de nombreux films de Gosha sont disponibles en DVD. A titre indicatif, mes plus grosses claques, je les ai prises avec Hitokiri, L'Ombre du loup et Tokyo Bordello(*)...
J'aime particulièrement ses films des années 80.
 
Attention, risque d'addiction : quand on a vu un de ses films, il est bien rare qu'on ne se précipite pas sur les autres !
 
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(*) Tokyo Bordello. Contrairement à ce que ce titre vulgaire pourrait laisser penser, il ne s'agit pas d'un film pornographique. Certes, il y est question de bordels, puisque, à travers le destin d'une jeune femme, Gosha nous offre une chronique de la vie quotidienne dans le quartier réservé de Tokyo et une plongée dans un temps et un monde heureusement disparus. Au-delà du drame, l'oeuvre est assez didactique car le but de Gosha était également de de livrer une reconstitution historique fidèle, ce qui rend le film d'autant plus intéressant.
(La photo ci-dessus est tirée de ce film.)

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